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Vaincre la fracture numérique en Algérie

mercredi 21 septembre 2005, par Rédaction

Pour une meilleure intégration des technologies de l’information et de la communication en Algérie. C’était en somme l’appel des spécialistes réunis à l’occasion de l’université d’été 2005 de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.

La formation aux technologies de l’information à travers toute l’Algérie permettra d’éviter la fracture numérique.

Les interventions de la première journée de cette rencontre étaient consacrées aux états des lieux des « TIC dans l’administration algérienne : cas du ministère de la Justice », de « l’infrastructure des télécoms » et de la « monétique et des échanges bancaires ». Abderrezak Henni, DG de la modernisation de la justice, a exposé les avancées dans l’adoption des systèmes d’information en Algérie à travers l’exemple du ministère de la Justice.

Outre les chantiers déjà mis en place dans ce secteur (informatisation du retrait du casier judiciaire), l’orateur a révélé l’avènement d’autres projets comme celui de l’informatisation du mandat d’arrêt qui permettra aux services concernés, dont la police, « d’êtres immédiatement informés de son lancement et, éventuellement, de son annulation ». L’intervenant a, toutefois, insisté sur la formation des agents appelés à utiliser ces techniques pour en garantir un usage optimal.

Au nom du PDG de l’EEPAD, Abderrahmane Djelfaoui, directeur de la communication au sein de cette entreprise, a brossé un état des lieux de l’infrastructure des télécoms en Algérie.

Il a constaté une « importante évolution » depuis le début de la réforme en 2000. L’investissement global de 1,5 milliard dollars a permis de faire passer la télédensité de 5% (fin 1999) à 20% en 2005 (voire à 42% selon un autre orateur), avec 13,3 millions d’abonnés au téléphone dont plus de 10 millions pour le mobile. Quant au taux de pénétration des ordinateurs personnels (PC), il est de 5%. Dans le domaine de l’accès à Internent, l’Algérie compte, selon les chiffres de l’EEPAD, 95 providers, 6.000 cybercafés, un million d’internautes dont 120.000 abonnés à l’Internet haut débit (ADSL) dont il estime l’offre « limitée ». Ce bond dans l’usage des TIC a permis également « la création de 10.000 emplois directs et 12.000 emplois indirects ».

Le représentant d’IBM Algérie, M. Mohamed Ouali Madani, avance le chiffre de 200.000 micro-ordinateurs importés en 2004. Selon lui, les efforts faits pas l’Etat dans le domaine des TIC sont importants, à en juger par le pourcentage du PNB investi. Ce dernier est passé de 0,2% à 1,5% en cinq années. M. Ouali a également fait état d’autres projets d’introduction des TIC dans l’administration publique dont le projet Intranet du ministère de l’Intérieur (en particulier pour l’informatisation de l’état civil) et dans d’autres secteurs comme les Assurances et l’entreprise algérienne du médicament Saïdal.

En outre, les conférenciers et intervenants dans les débats, ont mis en garde contre la « fracture numérique » constatée entre les différentes régions du pays, en particulier entre les zones urbaines et rurales.

Synthèse de Rayane
D’après Le Quotidien d’Oran