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Zerhouni répond au roi du Maroc

mardi 11 novembre 2008, par Rédaction

Yazid Zerhouni a répondu au roi Mohamed VI du Maroc en affirmant que l’Algérie oeuvre pour l’édification d’un Maghreb fort au service des peuples.

Yazid Zerhouni réplique au roi du Maroc.

Selon l’APS, le ministre de l’Intérieur a indiqué que « personne ne peut accuser l’Algérie de manœuvres ou de tentatives de balkanisation du Maghreb ». Il a ensuite ajouté que « l’histoire démontre que de telles accusations sont infondées », précisant que « [nous] avons toujours rêvé de l’édification d’un grand Maghreb et nous avons toujours lutté pour cet idéal ». Le ministre de l’Intérieur s’est dit convaincu que la véritable question que l’on peut poser aujourd’hui est celle qui a trait à l’édification du Maghreb. « S’agit-il d’édifier un Maghreb au service de ses peuples ou alors d’autre chose aux objectifs obscurs ? » s’est-il interrogé. Depuis exactement neuf ans qu’il a accédé au trône, le roi Mohammed VI du Maroc ne cesse de réclamer la réouverture de la frontière terrestre entre son pays et l’Algérie. Le souverain chérifien tente de faire pression sur l’Algérie afin qu’elle consente à rouvrir sa frontière : en réalité, il essaie de peser sur la décision interne en invoquant l’Union du Maghreb arabe qu’il boude unilatéralement depuis quelques années.

Le roi du Maroc n’a pas jugé utile de prendre contact à l’époque avec les autorités algériennes ou les autres dirigeants du Maghreb. Pourquoi faudrait-il aujourd’hui répondre à sa demande puisque l’Algérie n’a rien à perdre en gardant fermée sa frontière avec son voisin ? En quoi la fermeture de la frontière a-t-elle un effet néfaste sur les relations économiques ou sur les échanges commerciaux ? Simplement qu’il est quasi inexistant. Les termes de l’échange entre les deux pays se résument en fait à un trabendo et au trafic de stupéfiants. Seul le projet Medgaz, le gazoduc méditerranéen qui traverse le territoire marocain pour atterrir en Europe via l’Espagne, participe pour l’instant à l’économie marocaine puisqu’une dîme est prélevée sur le passage du gaz algérien. C’est dire que cet intérêt soudain pour la réouverture de la frontière n’obéit pas uniquement à ce sacro-saint principe de stabilité et d’unité du Maghreb comme tentent de le faire croire les officiels marocains. Si le Maroc y voit dans cette fermeture « un fait singulier et exceptionnel dans le monde », il refuse catégoriquement de présenter ses excuses officielles partant du principe que la décision prise en 1994 par Driss Basri, décédé il y a un an, était une « erreur stratégique ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant