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AQMI, filiale d’Al Qaida en Algérie

mardi 3 mai 2011, par Rédaction

C’est en janvier 2007 que l’ex GSPC a annoncé son nouveau statut de filiale d’Al-Qaida en Algérie dans le cadre de l’Organisation d’Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique (AQMI).

L’ex GSPC, filiale d’Al Qaida en Algérie.

Créé en septembre 1998 en Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a progressivement supplanté le GIA. Dans son premier communiqué datant du 16 septembre 1998, le GSPC annonce le ralliement de quelques groupes rescapés du GIA et la désignation à la tête de l’organisation de Hassan Hattab, jusque-là « émir » de la « zone 2 ». Huit années après, il rallie la nébuleuse Al- Qaïda, en se dénommant « Organisation d’Al-Qaïda au Pays du Maghreb islamique » (AQMI). D’abord cantonné dans une seule région du pays, le Centre en général et la Kabylie en particulier, où il était relativement peu actif, il a acquis une « notoriété » internationale avec l’enlèvement d’une trentaine de touristes européens au Sahara, au premier semestre 2003. Depuis lors, il a multiplié attentats et actions terroristes. Le GSPC vise principalement les forces de sécurité, puis des civils et des cibles étrangères, au point d’être considéré comme une menace majeure en Europe, par ses « réseaux dormants » prêts à perpétrer des attentats meurtriers. Une menace confirmée par son ralliement à Al-Qaïda en septembre 2006 et sa transformation, en janvier 2007, en « Organisation d’Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique » (Aqmi). En somme, le groupe essaie de se donner une dimension internationale par des efforts de médiatisation, de devenir une figure de ralliement dans les pays du Maghreb et cela en faisant allégeance à la nébuleuse Al-Qaïda.

Le GSPC s’est mis à prendre également position sur des questions internationales. Ses chefs terroristes évoquent les situations en Tchétchénie, en Irak, au Darfour, ainsi qu’au Liban et en Afghanistan. Son objectif principal est tout indiqué : se placer définitivement sous la bannière d’Al-Qaïda en adoptant le même discours. C’est dans cette optique, qu’il a créée, à partir de janvier 2006, une liste de diffusion régulière, où sont relevées différentes actions terroristes perpétrées, les communiqués de revendication ainsi que des documents officiels audio et vidéo montrant des opérations terroristes. Le GSPC multiplie les sorties médiatiques. Pour les spécialistes de la question sécuritaire, il s’agit là d’un signe révélateur de la stratégie mise en place et du but recherché : le GSPC, groupe terroriste, héritier du GIA, fait maintenant partie des groupes djihadistes internationaux. Les vidéos mises en ligne montrent le caractère international nouvellement adopté par le GSPC, « où l’on peut voir des combattants qui seraient d’origines mauritanienne, tunisienne, marocaine et libyenne fraternisant ensemble ». Des pas sont franchis. El- Zawahiri, numéro 2 de la nébuleuse Al-Qaïda annonce définitivement le ralliement du GSPC à Al-Qaïda. Première conséquence : le GSPC fait allégeance à Ben Laden et lui promet que ses soldats seront à ses ordres pour aller « frapper qui il voudra et partout où il voudra ». Dans ce communiqué, Al-Zawahiri indique que ce groupe sera « l’os dans la gorge des croisés américains et français » et « le bras armé d’Al- Qaïda pour frapper la France ». Janvier 2007, le groupe annonce dans un communiqué que sur ordre de Ben Laden, il changeait de nom, en passant du GSPC à Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie