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Abderrezak Le Para en fuite

Après avoir échappé aux combats avec l’armée Tchadienne

samedi 20 mars 2004, par Hassiba

Le numéro 2 du GSPC, Amari Saïfi dit Abderrezak Le Para, a échappé aux combats ayant opposé ses hommes à l’armée tchadienne, le 9 mars dans le Tibesti (nord du Tchad) et aurait regagné le Sahara algérien, a-t-on appris, hier, de sources diplomatique et militaire à Bamako.

Abderrezak Le Para, dont les troupes ont été défaites par l’armée tchadienne, “a survécu aux affrontements, mais un de ses lieutenants, appelé Bilal, a été tué”, a déclaré un diplomate africain en poste dans la capitale malienne. La mort de cet homme “est une perte sérieuse pour le GSPC, surtout que c’était (lui) le maître de la filière des armes”, a ajouté le diplomate. Ces informations ont été confirmées par une source militaire occidentale à Bamako, selon laquelle Le Para a eu le temps de regagner le Sahara algérien “avec un petit groupe de fidèles”.

La même source s’est déclarée “étonnée” du bilan des combats publié par le gouvernement tchadien et selon lequel 43 terroristes du GSPC auraient été tués et 5 autres arrêtés. “Selon nous, il n’y a pas eu plus de 15 morts parmi les terroristes. Et nous voudrions bien voir les images des prisonniers supposés faits par le Tchad”, a poursuivi la source militaire occidentale. Le GSPC a été récemment traqué dans au moins trois pays, mais cela ne signifie pas qu’il a été “éliminé, comme certains tendent à le croire”, a averti le diplomate africain. “Il faut être très prudent, le GSPC est en train de se reconstituer, de recruter dans la sous-région parmi les pauvres”, a-t-il dit.

Outre des Algériens, le bilan du gouvernement tchadien mentionne des Nigérians et Maliens parmi les morts du GSPC recensés, et un Tchadien parmi les prisonniers. Les membres du groupe ont été récemment chassés du nord du Mali, où ils s’étaient installés après avoir pris en otages, en 2003, pendant plusieurs mois, plus d’une trentaine de touristes européens. Ils ont, par la suite, eu un accrochage avec l’armée nigérienne avant de se retrouver au Tibesti, où ils ont été défaits par l’armée tchadienne.

AFP