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Algérie : le fiasco de la communication présidentielle

dimanche 23 avril 2006, par Rédaction

Des citoyens des quatres coins de l’Algérie ont du mal à comprendre l’incompétence des responsables de la communication présidentielle qui ont encore une fois montré leurs limites à l’occasion de l’hospitalisation de Abdelaziz Bouteflika à Paris.

Bouteflika a séjourné à deux reprises à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris.

Le fait qu’aucun bulletin médical n’a suivi les seules déclarations des médecins à l’hôpital du Val-de-Grâce pose indubitablement problème. Pourquoi ces médecins sont-ils demeurés silencieux, depuis ? Est-il à ce point attentatoire au secret médical et-ou au secret d’Etat de donner au peuple algérien quelque information, aussi laconique soit-elle, sur un sujet certes sensible mais dont il est, au premier chef, concerné ?

Durant la longue et douloureuse période d’hospitalisation qui a vu les ennemis de l’Algérie se déchaîner sur le sujet, nous avons relevé, outre la grande dignité avec laquelle le peuple dans son ensemble et la majorité des médias nationaux en particulier ont su réagir face à un matraquage éhonté, l’indigence de la communication pratiquée par les dirigeants du pays. Incompétence ? Réserve et précaution surfaite ? Cécité mentale ? Une chose est sûre, lorsqu’on pratique avec un tel art la rétention de l’information, on alimente ipso facto la communication informelle, riche de fausses nouvelles, de rumeurs le plus souvent malveillantes et de spéculations diverses. Pire, on ouvre la voie à une manipulation de bonne guerre qui tente d’intoxiquer les esprits et de semer le trouble, à défaut de susciter des réactions immédiates.

Le président de la République et, avec lui, l’Etat dans son ensemble ont tout à gagner dans la mise en oeuvre d’une stratégie moderniste de la communication capable de couper l’herbe sous les pieds des apprentis-sorciers de l’intox et de la rumeur. L’Algérie est, depuis quelques années, le seul pays arabe à ne pas disposer d’un ministre en charge du portefeuille, à croire que les compétences en la matière sont si rares et si douteuses qu’on préfère la politique de la chaise vide à celle de la communication, même de façade...

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression