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“El-Para” aujourd’hui devant le juge

dimanche 24 avril 2005, par nassim

L’ex-numéro deux du GSPC, Amar Saïfi, dit Abderrezak El-Para est poursuivi pour les chefs d’inculpation suivants : création de groupe terroriste et distribution de documents subversifs.

Le procès de ce chef terroriste,

Abderrezak El-Para, terroriste membre du GSPC.

le deuxième à être jugé après Abdelhak Layada, risque d’être riche en révélations au regard des actions criminelles perpétrées par le GSPC et le lien de cette organisation avec Al-Qaïda de Ben Laden. Extradé par les autorités libyennes le 27 octobre 2004, Amar Saïfi, plus connu sous le nom de Abderrezak El-Para, comparaîtra aujourd’hui devant le tribunal criminel d’Alger, en compagnie de cinq autres accusés. Ils sont poursuivis pour de graves chefs d’inculpation : création d’un groupe terroriste visant à semer le crime et à installer un climat d’insécurité et distribution de documents subversifs.

Natif de la wilaya de Guelma, Amar Saïfi a été libéré des effectifs de l’ANP (troupes spéciales de Biskra) en 1991 après l’expiration de son contrat. En 1999, il rejoint le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) créé par Hassan Hattab qui venait de quitter le GIA.
Selon des sources bien informées, Abderrezak El-Para a participé à plusieurs actions terroristes. C’est ainsi qu’il a tendu avec son groupe une embuscade à une patrouille de l’ANP aux environs de Theniet El-Abed en janvier 2003. Cette action s’est soldée par la mort de 43 militaires.

En janvier 2002, il attaquera une patrouille de gardes communaux à Aïn Fouris, dans la wilaya de Tébessa ; bilan : 10 morts. C’est lui aussi qui avait enlevé le sénateur Mohamed Bédiar, toujours dans la wilaya de Tébessa. L’enlèvement de 32 touristes (allemands, suisses, néerlandais et autrichiens) en février 2003 dans la wilaya d’Illizi est l’opération la plus spectaculaire à son actif. L’assaut lancé par les forces de l’ANP a permis la libération d’un groupe d’otages au nombre de 17.
Les autres otages seront conduits au Mali où ils seront échangés contre une rançon évaluée à 5 millions d’euros. Pourchassés par les forces de sécurité du Mali et du Niger, il sera arrêté lui et 16 de ses acolytes par un groupe armé tchadien : le MJDT.

Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, avait promis le 13 janvier dernier la fin prochaine du GSPC. “Il reste, en ce moment, quelques poches de terroristes du GSPC que nous n’allons pas tarder à mettre hors d’état de nuire” , avait affirmé M. Zerhouni, ajoutant qu’il avait été “mis fin aux agissements du GIA” qui a été complètement démantelé après l’assassinat par ses proches, en juillet 2004, de son chef Rachid Abou Tourab, ainsi que l’arrestation de son remplaçant et de plusieurs membres de groupes de soutien.

Le procès qui s’ouvre aujourd’hui permettra-t-il de faire toute la lumière sur les activités de ce chef de groupe terroriste ? Il n’est pas à exclure, par ailleurs, le report du procès car la défense réclamera sûrement la présence de certains témoins-clés.

Par Saïd Ibrahim, liberte-algerie.com