Accueil > ALGERIE > Grève en Kabylie

Grève en Kabylie

mercredi 28 septembre 2005, par Ahlem

Les ârouchs ont appellés à une grève générale en Kabylie le jeudi 29 septembre, jour qui coincide avec le référendum sur la réconciliation nationale proposé par Bouteflika, qui avait récemment indiqué que le Tamazight ne sera pas langue officielle en Algérie.

La Kabylie observera une grève générale le jeudi 29 septembre.

Pour marquer leur désapprobation et se démarquer des propos du président de la République les ârouchs ont décrété, par l’entremise de l’interwilaya, pour aujourd’hui, jour du référendum, une grève générale dans toute la Kabylie. L’on n’ose même pas croire et faire le parallèle avec la déclaration du même type qu’il avait faite en 1999, à Tizi-Ouzou, lorsqu’il a martelé que tamazight ne sera jamais langue nationale et de se rétracter des années après pour l’inscrire dans la constitution par une ordonnance. « Il a tellement répété sa déclaration après le meeting de Constantine que cela démontre qu’il est déterminé », a souligné un délégué de Tizi Ouzou. Ce qui se confirme, pour lui, à travers les propos de Belkhadem qui a nié qu’il y ait eu un quelconque engagement de la part du gouvernement ou de l’Etat vis-à-vis de cette question.

Les ârouchs ne se sentent pas seuls déçus puisqu’ils voient, à travers le refus du Président de satisfaire cette ultime revendication, un discrédit de son propre représentant, le chef du gouvernement qui a pris au nom de l’Etat des engagements et signé un accord de principe avec ses interlocuteurs. « Il n’y aura aucune confiance, à l’avenir, entre la Kabylie et le pouvoir », a conclu notre interlocuteur. Surtout pas avec le Président à qui revient, à lui seul, la décision.

Même si une minorité du mouvenement citoyen en Kabylie continue de croire à la possibilité de reprise du dialogue, la tendance lourde plaide pour la rupture de tout contact avec Ahmed Ouyahia. C’est d’ailleurs cette majorité qui l’a emporté en adoptant la grève générale. Toutefois, concernant le scrutin, aucune décision, ni instruction n’a été prise.

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran