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Jijel : Des femmes et des enfants quittent le maquis

dimanche 25 avril 2004, par Hassiba

Jijel, les enfants et les femmes des terroristes se rendent. Les femmes et les enfants du groupe armé qui activait dans l’axe montagneux de Affouzer, Boumelih, Seddat et Ouled Amer ont été transférés dans la nuit de jeudi à vendredi à bord de deux bus vers un centre d’accueil à Djimar, une localité relevant de la commune de Chekfa dans la wilaya de Jijel.

Selon des sources proches des services de sécurité, la reddition des terroristes est sur le point d’aboutir. Le groupe de Seddat qui comprend 28 éléments, s’apprête à déposer les armes, mais attend que certains détails administratifs, tels que la délivrance de leurs papiers, soient réglés.

En termes plus explicites, leur descente est une affaire de délai qui ne doit pas dépasser la journée de demain. Les mêmes sources ajoutent que le dispositif mis en place par l’ANP qui a déployé des centaines de soldats pour sécuriser la région a été levé, jeudi dernier, et que le chef d’opération, en l’occurrence le chef de la Ve Région militaire, a quitté son Q.G. se trouvant au stade Bordj-Thar.

Un retrait qui, selon nos sources, est une preuve que sa mission qui consiste à sécuriser les accès et lieux a pris fin et que par conséquent, la descente des 28 membres appartenant au GIA n’est qu’une question de jours. Il faut savoir que les factions du GSPC activant dans les régions de Bouhenche et Ekhemkhem surplombant Ziama-Mansouria et dont le nombre avoisine les 60 terroristes, ont décidé unilatéralement d’observer une trêve depuis le début de ce mois. Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité, puisque un communiqué signé par l’“émir” de cette faction et accroché sur une plaque au lieudit Essoumer fait état du refus de tout dialogue avec les autorités.

Skikda, la plage de Tamanart comme centre de transit. Des informations persistantes font état, ces derniers jours, de l’imminente reddition massive de terroristes. Si officiellement rien n’est encore confirmé, quatre éléments armés se sont rendus aux autorités compétentes la semaine écoulée. Mais des sources sécuritaires parlent désormais de la reddition du groupe de l’“émir” “Broche” composé d’une quarantaine de terroristes. D’ores et déjà, il semble que la plage de Tamanart à l’ouest de Collo a été choisie pour servir de centre de transit aux nombreuses redditions attendues. Ce groupe, scindé en deux, active dans la partie ouest de Skikda, qui s’étend jusqu’à Jijel en passant par le massif de Collo, la zone de Kerkara jusqu’aux monts de Tamalous et de Bouchetata.

Quant aux autres groupes activant dans la zone Est, ils appartiennent aux GIA. Il faut savoir que les contacts avec les éléments de “Broche” ont commencé il y a trois mois et que les populations locales ont joué un rôle important dans les négociations. Cependant, le processus de reddition qui est en préparation a été accéléré par la cuisante défaite des groupes armés dans cette région qui ont perdu quelque 110 personnes spécialisées dans l’appui logistique. Récemment, un réseau de soutien de 37 personnes dont plusieurs femmes, a été démantelé à l’est de la wilaya. Conséquence directe de ce forcing des services de sécurité est la reddition de 17 terroristes dans la période allant de septembre 2003 à janvier 2004.

Aïn Defla, Ali Benhadj s’en mêle. Selon des sources locales, Ali Benhadj, le numéro deux du parti dissous, a entamé des discussions avec l’“émir” Liès connu sous le nom de Kouache, médecin de son état et ce, dans le but de préparer la prochaine reddition des groupes armés activant au niveau des monts Louh, Oued Djemaâ et de Beni Bouatab. Ali Benhadj s’est déplacé dans la région depuis jeudi et avait accompli la prière du vendredi dans la mosquée de la ville de Aïn Defla. Il s’agit des groupes du GSPD (Groupe salafiste pour la prédication et le djihad) et d’El-Ahoual guidés respectivement par l’“émir” Souane, ancien directeur d’école primaire et originaire de Derrak (Médéa) et de Salim Al-Afghani natif de la wilaya de Aïn Témouchent. L’opération concerne quelque 50 éléments. Il faut savoir que Aïn Defla n’a pas enregistré d’actes de terrorisme depuis le 18 mars dernier, date a laquelle la campagne électorale avait commencé.

Chlef, les “repentis” sont originaires de Sendjas, d’El-Karimia et d’Oued Fodda. Une trentaine de terroristes sont sur le point de se rendre aux autorités. Des sources locales font état d’informations persistantes sur le sujet, mais sans donner d’autres précisions. Il semble en tout cas que les repentis sont originaires de Sendjas, d’El-Karimia et de Oued Fodda et dont le chef est natif de Beni Bouatab. Les terroristes se sont retranchés depuis plusieurs années à l’intérieur du gigantesque massif forestier de Timoulga, situé entre Chlef et Aïn Defla.

Djelfa, c’est la phase finale. Plusieurs terroristes appartenant au groupe du GSPC sont, selon des sources sûres, en phase de reddition dans la région du mont Boukhil situé à 80 km au sud-ouest de Djelfa.
Des contacts ont été entamés depuis plusieurs jours par des éléments de l’ANP relevant du secteur militaire de la wilaya de Djelfa avec le groupe armé. Il faut savoir que six terroristes avaient été abattus en mars dernier au cours d’une opération de ratissage menée par l’armée.

Bouira, des instructions pour redoubler de vigilance. Les parents de terroristes se sont déplacés au niveau d’une nouvelle caserne située à Regania (7 km à l’ouest de Kadiria) pour savoir si leurs enfants figuraient parmi ceux qui se sont rendus. En fait, c’est la persistance des informations faisant état des redditions qui ont incité les parents à agir de la sorte. Jusqu’à présent, aucun terroriste ne s’est rendu aux autorités de Bouira. Des instructions ont été données pour redoubler de vigilance. Les opérations de ratissage s’intensifient.

Par K. Chaïb/Z. Reda/A. Chenaoui/G. Lotfi/G. Debbache/Y. B., Liberté