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Karim Younès nie tout en bloc

A propos de la subtilisation des formulaire de Taleb Ibrahimi

lundi 8 mars 2004, par Hassiba

Karim Younès a apposé un démenti ferme aux propos qui lui ont été attribués, samedi, par certains titres de la presse dans « l’affaire » de la subtilisation des formulaires de Ahmed Taleb Ibrahimi.

Dans un communiqué rendu public dans l’après-midi d’hier, M. Younès a notamment récusé la véracité des articles de presse l’ayant présenté comme la source de l’information selon laquelle une partie des formulaires de souscription, remis par Ahmed Taleb Ibrahimi au Conseil constitutionnel, aurait été subtilisée. Une situation, rapportent ces mêmes titres dans leurs éditions de samedi dernier, à l’origine de la disqualification de l’ancien ministre des Affaires étrangères sous le président Chadli.

Semant le doute général quant à la régularité de l’opération de traitement des dossiers confiés au Conseil constitutionnel par les 9 candidats à la candidature, l’information en question a d’abord entraîné une réaction immédiate des postulants « recalés » à la magistrature suprême. C’est le cas notamment de Ahmed Taleb Ibrahimi qui a saisi, hier, l’opportunité pour remettre en cause la crédibilité de l’institution dirigée par Mohamed Bedjaoui. Prise pour argent comptant, l’information attribuée au troisième personnage de l’Etat a suscité, en outre, des interrogations mélangées à de l’appréhension au sein de l’opinion et dans les institutions du pays, cela d’autant que les propos qui lui ont été attribués interviennent à une période de grand stress électoral. Le fort climat de suspicion provoqué par cette « controverse médiatique » sur la sphère politique a visiblement décidé Karim Younès à sortir très vite de sa réserve pour rétablir les faits.

« Une controverse m’impute des « révélations » qui n’ont pour sources que les informations déjà publiées par la presse nationale, non démenties alors, et que j’ai commentées dans un discours de militant avec toutes les réserves d’usage », précise-t-il à propos de ce qui a été en passe de devenir « l’affaire de la subtilisation des formulaires de souscription de Ahmed Taleb Ibrahimi ». Rappelant le contexte dans lequel il a évoqué le cas « Taleb », Karim Younès souligne, dans son communiqué, qu’il a pris le soin de relever, lors de son meeting animé vendredi à Skikda, que « si l’information qui a été rapportée sur la subtilisation, après leur dépôt, de formulaires de souscription d’un candidat venait à se confirmer, ce serait un précédent grave ». Une nuance qui a dû, visiblement, échapper aux rapporteurs de presse. Et à propos justement de la crédibilité de ses propos, M. Younès précisera qu’il préfère s’en remettre uniquement « à l’appréciation des militants auxquels ils s’adressent (les propos, Ndlr) et qui étaient présents par centaines ce jour-là au meeting ».

A mentionner par ailleurs que dans une déclaration faite, hier, au quotidien La Tribune, Karim Younès, s’exprimant sur la question, a réitéré sa « profonde conviction que l’Algérie doit être une république avec des institutions crédibles ». Il a également souhaité qu’on laisse « l’intéressé (Ahmed Taleb Ibrahimi, Ndlr) s’exprimer sur le problème ».

Zine Cherfaoui, Le Quotidien d’Oran