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L’Algérie, eldorado de l’immigration clandestine

mardi 6 septembre 2005, par Ahlem

Le crime dont a été victime, avant-hier, un jeune homme de Sidi El-Houari à Oran, remet sous les feux de la rampe, le problème épineux de l’immigration clandestine en Algérie.

Immigrés clandestins dans un ghetto dans l’ouest algérien.

Le phénomène de l’immigration clandestine en Algérie est relativement nouveau pour un pays comme le nôtre, devenu, en quelques années seulement, une des destinations les plus convoitées par les ressortissants des pays sub-sahariens, dont certains tentent de s’y installer.

Et c’est ainsi que les barrières dressées en Europe, pour contrer les flux migratoires, en provenance d’Afrique, ont fait des pays du Maghreb et notamment l’Algérie, des pays où les candidats à l’émigration en Europe se sédentarisent, du moins dans l’attente d’une brèche pour pénétrer l’eldorado.

Les différents communiqués des services de sécurité répercutés par la presse nationale font régulièrement état d’arrestations et de reconduction à la frontière, d’immigrés clandestins en provenance de ces pays sub-sahariens. Mais aux émigrés clandestins, il n’est pas, souvent reproché, que la « situation irrégulière » ou « le séjour illégal ». Ainsi, il est fait état d’implication dans des affaires de fausse monnaie, de falsification de documents officiels, escroquerie...

Mais au-delà de cette approche purement sécuritaire, comment faut-il traiter ce phénomène pour en limiter les conséquences ?

Certains pourraient penser que ces immigrés noirs-africains ne font que passer par l’Algérie, en attendant de trouver un moyen pour rejoindre l’Europe. Mais en réalité, ils disent qu’ils trouvent leur compte en Algérie. Pour preuve, ils s’y sont installés avec leurs familles. Certains travaillent comme manoeuvres dans des chantiers privés de bâtiment.

D’autres essaient de se débrouiller comme ils peuvent, en vendant des téléphones portables, par exemple, pour gagner juste de quoi manger et payer la chambre d’hôtel.

Mais il y en a d’autres qui arrivent même à faire des économies pour aider leurs familles dans les pays d’origine, soutiennent certains d’entre eux. Mais d’autres se disent convaincus que ces personnes, sont plutôt versées dans le trafic et l’arnaque. Tin Zaouatin, une région de l’extrême sud du pays à la frontière algéro-malienne. Une région synonyme pour les émigrés noirs-africains d’un retour forcé au pays d’origine.

Pour régulariser leur situation, certains Noirs-Africains ont même opté pour des mariages avec des Algériennes, espérant bénéficier d’un titre de séjour prolongé. Tous les moyens semblent être bons pourvu qu’on ne soit pas reconduits aux frontières.

L’Algérie devrait se pencher sur la question de l’immigration clandestine et tenter de réguler les flux migratoire pour éviter que la situation ne devienne incontrôlable.

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran