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L’Algérie honore ses martyres

mardi 1er novembre 2005, par Rédaction

Comme chaque année, l’Algérie célèbre le premier novembre, jour du déclenchement de la guerre de libération en 1954, menée par le Front de Libération Nationale (FLN).

L’armée française est accusée d’avoir pratiqué la torture lors de la Guerre d’Algérie.

Une guerre qui fait tomber la IVe République française et amène au pouvoir le général de Gaulle, qui finira par reconnaître le FLN, négocier avec lui à Evian et conclure des accords qui mettront fin aux hostilités en donnant aux Algériens le droit à l’autodétermination.

Quelque 1,5 million d’Algériens ont été tués par l’armée coloniale francise de 1954 à 1962, souvent dans des conditions effroyables, telles que reconnues dans son livre par l’ancien colonel des services spéciaux en Algérie, le général Paul Aussaresses, sans compter les centaines de milliers tués durant la longue nuit coloniale.

La célébration, du 51e anniversaire du déclenchement de la Révolution ne manquera pas de rouvrir les plaies incommensurables de l’occupation française et relancera, selon toute vraisemblance, la question des excuses que réclame l’Algérie à la France officielle.

Cette question est devenue un leitmotiv pour le président Bouteflika qui s’est fait le porte-voix de millions d’Algériens pour qui la reconnaissance par la France de ses crimes en formulant le pardon est le raccourci tout indiqué en vue de fermer les blessures et envisager l’avenir, avec l’Hexagone, dans un climat dépouillé de malaise et d’opacité et qui ne cède pas la place à l’oubli.

D’autant que la loi française du 23 février 2005 qui glorifie la colonisation de l’Algérie ainsi que le rôle des harkis a suscité une vive dénonciation en Algérie et nourri davantage la revendication d’une repentance de la France. La loi a aussi choqué, en premier, les historiens français.

L’appel à la France pour qu’elle fasse son mea-culpa pour ses crimes contre l’humanité en Algérie a justement été l’un des thèmes récurrents dans les discours du chef de l’Etat lors de la campagne de sensibilisation en faveur de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et, auparavant, à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire des sinistres massacres du 8 mai 1945 qui avaient coûté la vie à au moins 45 000 Algériens dits « indigènes » à Sétif, Guelma et Kherrata.

Synthèse de Mourad
D’après Le Jeune Indépendant