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L’Algérie, le nouvel eldorado

vendredi 21 avril 2006, par Bilal

L’Algérie et le Maroc sont devenus des pays de transit des immigrants clandestins africains à la recherche d’une vie meilleure en Afrique du nord ou en Europe.

La pauvreté et le chômage incitent les jeunes africains à tenter l’Europe via l’Algérie et le Maroc.

Depuis le drame humain survenu en octobre dernier à Ceuta, plusieurs immigrants préfèrent se rendre en Mauritanie et risquer leur vie sur des embarcations de fortune, louées à 600 dollars pièce, afin de rallier les îles Canaries, destination à partir de laquelle ils tenteront, par la suite, d’entrer illégalement en Europe. Mais à défaut d’aller en Europe, la majorité des immigrants clandestins originaires des pays du Sahel se rabattent souvent sur la ville de Tamanrasset, où ils commencent de plus en plus à s’installer.

L’amélioration des conditions de vie et les opportunités d’emplois créés par les importants investissements consentis par l’Etat pour développer les wilayas du Sud sont les éléments qui les persuadent aujourd’hui de rester en Algérie. C’est ainsi que des centaines de Maliens et de Nigériens, chassés de leurs villages par la misère, franchissent clandestinement, presque chaque jour, les frontières du sud du pays grâce à des transporteurs de marchandises qui se reconvertissent en passeurs pour « arrondir » les fins de mois. Pour entrer dans le territoire de Tamanrasset ou d’Adrar, il ne faut pas plus de 2500 DA, soit près de 20 euros. Une somme dérisoire comparée au « droit de passage » exorbitant (1000 euros) que les chefs des réseaux de clandestins tenus par des Marocains en Mauritanie exigent des migrants subsahariens.

Toutefois, les immigrants clandestins qui viennent en Algérie dans l’espoir de s’offrir une nouvelle vie ne sont pas toujours assurés d’être conduits à destination. Parfois, ils sont abandonnés en plein désert sans eau par leurs accompagnateurs occasionnels. Beaucoup d’entre eux ne doivent leur salut qu’aux patrouilles de la gendarmerie de Tamanrasset qui se voient régulièrement endosser le rôle de secouristes. Cela expliquerait pourquoi les gendarmes ne sont pas craints par les immigrants clandestins. Preuve en est, les citoyens étrangers arrêtés pour immigration clandestine, notamment ceux des pays voisins, finissent par repasser la frontière.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après El Watan