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L’affaire de la Banque nationale d’Algérie rebondit au Maroc

samedi 11 février 2006, par Ahlem

Arrêtés au Maroc, les trois accusés du scandale de la Banque nationale d’Algérie, ont demandé à la justice marocaine de les libérer en attendant de statuer sur leur cas.

20 milliards de dinars ont été détournés de la Banque nationale d’Algérie (BNA).

Selon Me Hichem Maliki, l’un de leurs principaux avocats, les dossiers de Abderrahmane Achour et de ses deux complices présumés sont complètement vides et qu’une demande a été faite à la Cour suprême pour les libérer. Les trois Algériens, dont une femme, avaient fui l’Algérie vers le Maroc, après l’éclatement de l’affaire de détournements, en octobre 2005. Ils sont incarcérés à la prison civile de Salé (près de Rabat), depuis le 4 janvier dernier. Me Hichem Maliki a souligné qu’une double requête avait été déposée devant la Cour suprême, demandant au tribunal de fixer, le plus tôt possible, une audience pour examiner le cas de Achour dont le dossier est vide.

« Les documents adressés par les autorités algériennes au Maroc pour réclamer son extradition et celle de ses deux compatriotes sont insuffisants », a affirmé l’avocat qui a ajouté que Abderrahmane Achour, principal accusé, avait contracté des prêts en Algérie, en pleine légalité. « Je crains qu’il ne s’agisse d’un règlement de comptes en Algérie contre mon client, destiné à faire camoufler d’autres scandales financiers », a souligné. Me Hichem Maliki, ajoutant qu’il allait demander un complément d’enquête. L’avocat a, en outre, demandé aux pouvoirs publics algériens d’« arrêter de faire pression sur la justice marocaine » pour qu’elle leur livre les trois Algériens.

Les avocats de Achour Abderrahmane, cités par « Maroc Hebdo » dans l’une de ses éditions de la semaine écoulée, ont affirmé que leur client, fait certes l’objet d’une demande d’extradition mais il n’a pas encore été extradé. Selon ces avocats, cette demande d’extradition doit obéir à une procédure pénale qui prévoit un certain nombre de conditions que l’Etat demandeur doit remplir. L’affaire, toujours selon les avocats, se trouve entre les mains de la Cour suprême, seule instance habilitée à décider de l’extradition. En effet, la Cour suprême à Rabat devrait examiner la demande d’extradition à l’encontre des trois Algériens, le Royaume étant lié à l’Algérie par un accord dans ce domaine. Les trois présumés auteurs de détournement avaient été arrêtés par la police marocaine le 4 janvier et sont actuellement incarcérés à la prison civile Zaki de Salé, après que le Maroc eut reçu de l’Algérie une demande d’extradition à leur encontre.

Synthèse de Ahlem
D’après le Quotidien d’Oran