Accueil > ALGERIE > La Kabylie en précampagne électorale

La Kabylie en précampagne électorale

vendredi 15 septembre 2006, par Rédaction

En cette période de rentrée sociale en Kabylie, la classe politique semble vouloir marquer sa rentrée elle aussi, en prévision des prochaines élections législatives.

La Kabylie en précampagne électorale.

L’écoute, le captage du discours, l’appréciation des propositions redonne amplement confiance que la société dispose de ressorts pour rebondir, tant que des solutions de rechange du personnel politique sont possibles et existent en qualité meilleure, comparativement à celles qui étaient aux destinées de la région 16 ans durant, depuis l’ouverture politique en 1989. Tizi-Ouzou, chef-lieu de wilaya et les 66 communes qui la composent, connaît un sous développement chronique, dont les causes renvoient à la responsabilité des pouvoirs publics d’une part, ainsi que celle de sa représentation politique (élus) locale. La synergie des deux parties a réussi l’échec dans toute l’étendue de la Kabylie où les maux se produisent par quantité industrielle chômage, débauche, prostitution, vol, agressions, violence, alors que la population n’a jamais connu dans ses mœurs ces pratiques d’excès.

Lorsque au dernier scrutin, celui de novembre 2005 où seulement 7 Kabyles sur 10 ont répondu au vote, cela dénote de la volonté collective à se rechercher et remettre en cause, ce qui est proposé. A ce niveau, la nette affirmation des partis comme le FLN et le RND, avec en prime des Indépendants, cela confirme la reconfiguration politique substantielle et profonde, vers laquelle s’achemine la région en prévision du futur calendrier électoral, où désormais, la ville de Tizi-Ouzou connaîtra une échéance électorale des plus plurielles et démocratiques qui soient, avec l’implication de plusieurs acteurs, qui seront de la parie, où la traditionnelle bipolarité politique FFS-RCD relèverait des souvenirs. Le regard porté sur la région par différents acteurs politiques est diversement apprécié, il y va de ceux qui nourrissent une appréhension jusqu’à celui de la sérénité.

Le son de cloche est tout autre dans les rangs du Mouvement citoyen, qui considère explosive la situation en Kabylie et recèle tous les ingrédients de l’ère d’avant-2001, déclare Mustapha Mazouzi. La relation Mouvement citoyen-pouvoirs publics connaît une espèce de grippe, alors que toutes les chances sont données par les archs pour que le dialogue aboutisse, mais il y a à présent une tendance au désengagement de l’Etat dans le dialogue, surtout depuis l’arrivée de Belkhadem. Comme l’a si bien déclaré le porte-parole du mouvement, il n’y a que 20 % de l’accord qui sont appliqués. Ni le mouvement, ni la population ne peut continuer d’attendre, la phase de l’engagement a expiré et laissé place à celle de l’application, mais rien ne vient.

La région est poussée dans ses derniers retranchements avec l’évidente faillite des forces politiques locales, dont la mise à nue est prouvée lors des dernières partielles. Le Mouvement citoyen pèsera de toutes ses forces dans les prochaines élections, de façon directe ou indirecte et adoptera une position en temps opportun avec la certitude que rien ne se fera en Kabylie sans les archs.
Quand au FLN de Belkhadem, selon Saïd Lakhdari, la structuration du parti dans les 67 communes est chose finalisée, pour se préparer aux futures joutes, où chaque kasma a mis sur pied une commission de choix des candidatures dès à présent.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la Dépêche de Kabylie