Accueil > ALGERIE > La Kabylie s’enfonce dans l’insécurité

La Kabylie s’enfonce dans l’insécurité

samedi 29 avril 2006, par Ahlem

L’insécurité en Kabylie a atteint des niveaux alarmants qui inquiète la population qui attend des actions fermes des autorités pour lutter contre la délinquance et le grand banditisme.

Les agressions se sont multipliées au cours de ces deux dernières années aux alentours des campus universitaires de Kabylie, notamment ceux de Oued Aïssi et Boukhalfa.

Depuis quelques années, les principales localités sont confrontées à une situation inextricable. Délinquance, prostitution, trafic de drogue et agressions en plein jour, rythment la vie de la population en Kabylie. Cette dernière livrée à elle-même demande une sécurité renforcée. Pour d’abord « déloger » ceux, qui, profitant de la confusion, ont fait de cette région un milieu où prospèrent tous les fléaux sociaux, et ensuite pour protéger les biens et les personnes. D’autant plus que des cercles mafieux font du banditisme une activité pour tirer des dividendes et s’enrichir sur le dos d’une population qui ne sait pas à quel saint se vouer.

L’enlèvement, mercredi à Freha de l’entrepreneur Haddad Meziane est le couronnement de plusieurs épisodes douloureux les uns que les autres. Combien de bureaux de poste ont été cambriolés, de convois de transport de fonds attaqués et de personnes enlevées, sans que ces actes ne soient revendiqués. Ce qui n’a pas manqué d’alimenter la rumeur quant à l’identité des auteurs de ces actes que rien ne peut justifier, si ce n’est l’insécurité et parfois même le laxisme dont font montre les autorités locales. Il convient de rappeler que l’attaque de convois de transport de fonds sur la route d’Aïn El Hammam, renseigne sur les complicités dont jouissent les ravisseurs, qui arrivent à accomplir leurs forfaits en toute facilité.

En effet, après l’attaque perpétrée contre des transporteurs de fonds entre Azazga et Bouzeguène, c’était au tour de celui assurant le transfert de fonds entre Tizi Ouzou et Aïn El Hammam particulièrement meurtrier, de Larbaâ Nath Irathen, au cours duquel trois convoyeurs de fonds ont été tués et la somme de 450 millions de centimes dérobée. Qui est donc derrière ces actes, qui chaque jour prennent de l’ampleur ? Les « pistes » et les versions sont à la fois diverses et contradictoires. Cependant, ce qu’il faut retenir plus que le terrorisme, c’est le basculement de la violence armée vers le crime organisé. On évoque par exemple la piste terroriste, puisque certaines sources parlent d’éléments du Gspc, qui, se voyant cernés de partout et lâchés par la population, essaient d’amasser le maximum de fonds.

D’autres sources par contre, estiment que ces cambriolages, rackets et autres attaques à main armée ne sont que le fait de bandes organisées, et structurées dans un vaste réseau mafieux. Même d’honnêtes citoyens ne sont pas épargnés. En plein centre-ville de Tizi Ouzou, des passants sont détroussés au vu et au su de tout le monde, et malheur à celui qui tenterait de s’interposer. Les cités universitaires de Kabylie, notamment de jeunes filles, ne sont pas en reste. En effet, les agressions se sont multipliées au cours de ces deux dernières années aux alentours des campus universitaires, notamment ceux de Oued Aïssi et Boukhalfa.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après l’Expression