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La criminalité explose en Kabylie

vendredi 23 décembre 2005, par Souad

La criminalité gagne du terrain en Kabylie depuis quelques années, comme en témoigne les chiffres alarmants de la gendarmerie nationale.

Depuis les événements tragiques qu’a connu la Kabylie, la criminalité n’a cessé d’augmenter dans la région.

Si les évènements de Kabylie ont eu pour essence des revendications démocratiques, ils ont eu toutefois pour conséquence la submersion de la région dans un tourbillon d’insécurité dont sont victimes les citoyens au quotidien. Mafia organisée, bandes de délinquants, dealers de drogues, agressions en tous genres ; le visage de la douce Kabylie a changé. Les chiffres de la gendarmerie nationale sont là pour l’attester. Des chiffres, cela dit, qui sont de loin dépassés par la réalité de la situation. La peur empêche dans la plupart des cas les victimes d’aller déposer plainte.

Durant le premier trimestre de l’année en cours, pas moins de 231 affaires ont été traitées, dont 56 crimes et 157 délits enregistrés. La wilaya de Béjaïa se place en pole position dans le nombre de crimes commis, soit 24 contre 17 à Bouira, et 15 à Tizi Ouzou. Quant aux délits, la wilaya de Bouira ravi la première place avec 75 affaires traitées contre 62 à Béjaïa et 20 à Tizi Ouzou. Si ces chiffres peuvent paraître en dessous des taux enregistrés dans de grandes villes du pays, comme la capitale ou Oran, ils sont tout de même angoissants car enregistrés en Kabylie, une région peu encline par le passé à ce type de violence. Toutes formes de criminalités sont enregistrées : vols, agressions, contrebande, assassinats ; les délits se multiplient, et l’inactivité de certaines brigades de gendarmerie parties à la demande du mouvement des arouch a plongé la population dans l’isolement et l’insécurité.

La Kabylie est devenue méconnaissable. Des scènes de braquages à main armée, des racolages dans les artères des communes se font jour, des ventes et consommation de drogue dans les villages, que de phénomènes bouleversant le quotidien des citoyens incapables de se faire justice eux-mêmes ! Mais parmi ces phénomènes plongeant la Kabylie dans la tourmente, celui de la culture, la vente et la consommation de drogue est le plus effrayant.

Sommes-nous en train d’assister à la « rifisation » de la région ? L’absence encore une fois de vigilance et de sécurité a déroulé le tapis rouge à la criminalité. Il est urgent d’agir avant de réagir à un deuxième Rif marocain dans les montagnes de Kabylie. Outre le Rif, le Far-West s’installe aussi dans la région. Nombreuses sont les affaires de détention et d’usage d’armes à feu souvent illégalement détenues.

Synthèse de Souad
D’après la nouvelle république