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Le terrorisme demeure une menace pour l’Algérie
jeudi 8 avril 2010, par
Le terrorisme demeure une menace réelle pour l’Algérie comme en témoignent les récents attentats terroristes commis en Kabylie.
Le Docteur en communication, Ahmed Adhimi, a averti, hier, sur la capacité de nuisance des extrémistes si l’on ne songe pas à remédier à la situation : « Le terrorisme peut rebondir en Algérie », a-t-il dit. M. Adhimi a laissé entendre que cette éventualité pourrait arriver s’il y a un relâchement dans la volonté politique. Intervenant lors d’une conférence débat organisée par le centre des études stratégiques d’Echâab à Alger, sous le thème « La lutte contre le terrorisme et les médias », M. Adhimi a relevé que l’Algérie a fini par passer les trois premières étapes relatives à la crise politico-sécuritaire qu’elle avait vécue durant les années précédentes, mais qu’il reste toujours une autre étape à franchir. Une étape, explique-t-il, qui consiste à étudier les raisons du phénomène de la violence et du terrorisme qui ronge une partie de la jeunesse algérienne, ajoutant qu’un grand travail doit se faire dans ce sens ». « Pour traiter les causes de la crise, il faut les étudier », a-t-il affirmé. C’est dans cette optique que le conférencier a avancé des mesures à prendre en vue d’éradiquer cette culture de la violence.
En premier, l’orateur a insisté sur l’impératif d’ouvrir le champ audiovisuel national au privé en l’accompagnant par un nombre de mesures. « Il faut libérer le secteur au privé, car une société sans communication et une société condamnée à la décadence et à la mort », a-t-il déclaré. Aussi a-t-il fait la suggestion de promouvoir la presse d’opinion au lieu d’une presse d’information comme c’est le cas aujourd’hui. Outre l’ouverture des espaces d’expression et de débat, le conférencier a préconisé le recours à des centres d’étude privés ou dépendant des universités pour un examen beaucoup plus profond de la crise. « L’Algérie ne possède aucun centre d’études en la matière », regrette-t-il, sachant qu’il en existe 5 000 dans le monde, dont 50 % sont basés aux Etats-Unis, et que l’Egypte en possède 26. Une étape qui devrait être accompagnée par une réforme du système éducatif qui n’a, selon lui, « rien donné à l’enfant pour qu’il puisse raisonner ». L’autre élément important développé par M. Adhimi est le rôle que doit jouer l’élite algérienne dans ce sens. « Existe-t-il une élite en Algérie ? » s’est-il interrogé en relevant que sans élites véritables, on laisse le champ aux sorciers de tous bords influer sur la jeunesse.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant