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Le terrorisme en Algérie n’est pas politique

vendredi 5 septembre 2008, par Rédaction

Le terrorisme islamiste en Algérie n’est pas d’inspiration politique selon le ministre de l’intérieur Yazid Zerhouni.

Yazid Zerhouni s’exprime sur le terrorisme en Algérie.

Le tout-puissant premier policier d’Algérie répond ainsi au général à la retraite Khaled Nezzar qui estimait, récemment dans un entretien avec l’agence Reuters, que « le terrorisme vise à déstabiliser le pouvoir et à substituer au régime un Etat islamique ». Ce qui est, effectivement, la raison d’être même du terrorisme. Mais voilà que le bras droit de Bouteflika pense que « cette thèse n’est pas dans l’intérêt supérieur de la nation et qu’elle n’est plus d’actualité ». Et voilà que l’on revient à la case départ ! Au cœur même de la crise qui secoue l’Algérie depuis la fin des années quatre-vingt. Zerhouni et Bouteflika, Zeroual et Betchine avant eux, Chadli, Hamrouche et Mehri, au tout début, les uns par calculs politiciens, les autres par lâcheté politique ont toujours tenu ce discours consistant à dissocier la subversion terroriste de l’islamisme politique. Un discours démoralisant et qui, à bien des égards, rejoint la malsaine interrogation du « qui tue qui ? » En tout cas, qui rend obsolète tout le dispositif national de la lutte antiterroriste.

Existe-t-il, à travers l’histoire, ne serait-ce qu’un exemple d’une subversion armée sans projet politique ? Peut-on imaginer un seul instant, dans le dramatique cas algérien, que tous ces monstres enfantés par le FIS et la « sahwa » des années 1990 tuent, égorgent, massacrent, et depuis deux ans, s’offrent « en offrande à Dieu » sans conviction politico-religieuse ? Peut-on défier la raison pour affirmer qu’il ne s’agit en définitive que « d’individus égarés » écervelés qui montent au maquis juste parce qu’ils auraient été chômeurs ou pour tuer le temps ? ! Les groupes de la mort du GSPC qui, eux, ont une vision politique beaucoup plus large que nos dirigeants, profitent, bien sûr, de cette sorte de « hara-kiri politique » national et n’ont pas hésité à « s’affilier » à Al-Qaïda pour se doter de meilleures techniques et améliorer leurs performances, « comme on le constate au quotidien. Quant à ces « bases civiles », elles ne pouvaient mieux espérer : dans l’Algérie de 2008, et au bout d’une quinzaine d’années de terrorisme, le plus abjecte que l’humanité ait pu connaître, l’islamisme politique est partout « chez lui ». « Le lobby » islamiste a pris une telle ampleur, en effet, qui contrôle, de nos jours, des secteurs entiers.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie