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Les inquiétudes justifiées de l’Algérie sur le Sahel
mardi 2 mars 2010, par
Les inquiétudes de l’Algérie sur les deux pays du Sahel que sont le Niger et le Mali sont justifiées après le coup d’Etat et la libération de terroristes.
La région du Sahel n’est pas prête pour une stabilité à longue durée. Le coup d’Etat au Niger et la libération de 4 terroristes au Mali ont de quoi inquiéter l’Algérie. Les manipulations et les tentatives d’ingérence étrangères font que les pays du Sahel ne seraient pas épargnés par la déstabilisation voulue et entretenue par les puissances pour convoiter les énormes ressources minières dont disposent ces pays. Dans cet ordre d’idées, l’Algérie, qui a toujours soutenu les pays voisins, n’a pas toléré qu’un pays comme le Mali libère des terroristes alors qu’une convention sécuritaire et judiciaire a été signée en 2008 pour faire face aux troubles aux frontières et extrader éventuellement les terroristes recherchés par les autorités du pays. D’ailleurs, comment expliquer que l’Algérie puisse supporter une telle décision du moment que le gros de ces troupes militaires se concentrent sur une bande très large et au relief compliqué de 1 500 km pour traquer les contrebandiers et narcotrafiquants ainsi que les groupes terroristes qui pullulent dans ce vaste territoire ?
La réponse se trouve probablement dans le fait que certaines puissances tentent de réinvestir le terrain à travers leurs agents et espions qui se font passer pour des touristes pris en otage. Le cas de Camate est à ce titre édifiant. En outre, le Niger, qui dispose d’un potentiel en uranium, et le Mali, connu comme une région riche en pétrole et en bauxite aiguisent les appétits des multinationales. Il faut signaler à ce propos que la région de Nioro regorge de quartz et d’or qui restent pour l’heure inexploités.
Au Niger, c’est la région d’Agadez, riche en uranium, que veut contrôler le groupe français Areva et qui a, d’ailleurs, raflé la mise sur plusieurs exploitations minières dans le pays. Face à cette mainmise, ces deux pays, importants dans la région du Sahel, ne trouvent pas leurs comptes. Ils s’en sortent perdants puisque les multinationales ont toujours sous-évalué les offres réelles des transactions, donc, les gains substantiels qu’ils engrangent contre peu d’investissements leur permettent de s’enrichir à long terme sans être inquiétés. De son côté, l’Algérie a toujours souhaité établir des relations équitables avec ses voisins du Sahel. De hautes commissions mixtes ont été créées à bon escient pour améliorer la coopération économique. Un comité interarmes, regroupant tous les états-majors des 17 pays, a obtenu, lors de sa première réunion à Tamanrasset, un réel succès dans le traitement de la question sécuritaire.
Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant