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Les “propriétaires” exigent l’expulsion du RCD

Rebondissement dans l’affaire du siège du parti de Saïd Sadi

mercredi 24 mars 2004, par Hassiba

Nouvel épisode dans l’affaire du siège national du RCD de Didouche-Mourad. Une semaine après le début de la campagne électorale pour l’élection présidentielle, dans laquelle le président du Rassemblement, Saïd Sadi, est en lice, les ex-propriétaires sont revenus à la charge pour exiger, cette fois-ci, de la justice algérienne l’expulsion pure et simple du RCD de cet immeuble qu’il occupe depuis...1990.

Dans un communiqué rendu public, hier, le RCD a indiqué qu’ “après avoir déposé plainte devant le juge ordinaire pour statuer sur cette affaire, les héritiers sollicitent la procédure du référé en vue d’une expulsion du RCD au titre de -mesure conservatoire immédiate”.

Pour le Parti de Saïd Sadi, cette requête des “propriétaires” est “la meilleure preuve quant au caractère manipulatoire et manœuvrier de cette affaire”. Et de s’interroger : “comment peuvent-ils prétendre avoir vécu dans cet immeuble, alors qu’il était déjà occupé par le RCD, ou encore affirmer que le RCD n’a occupé les étages supérieurs du bâtiment que depuis quelques semaines, ou enfin l’allégation selon laquelle le RCD a pris possession des lieux par effraction ?”.

Aussi le RCD juge que cette “cabale judiciaire”, montée contre lui pour lui confisquer son siège, est une “diversion” ayant un lien direct avec la campagne électorale pour la présidentielle. “Les entraves et les manœuvres se multiplient à mesure que la campagne électorale du candidat Saïd Sadi avance et rencontre le succès populaire. C’est le signe d’un affolement certain chez un pouvoir en fin de règne”.

Ceci dit, le RCD a assuré qu’il “ne se laissera ni intimider ni leurrer par cette opération de diversion” et a fait part de sa détermination “à faire face à l’arbitraire et à faire triompher le projet démocratique sur l’autocratie”.

Pour rappel, cette affaire a commencé le 8 mars dernier, quand un huissier de justice s’est présenté au siège du RCD en remettant aux responsables de ce parti une convocation les sommant de quitter les lieux.

Arab Chih, Liberté