Saïd Sadi achève sa tournée en France

En effet, plus de 1 200 personnes étaient venues écouter le président du RCD. Le staff de campagne du candidat a dû réagir avec beaucoup d’aplomb pour satisfaire un public venu en nombre assister à la dernière étape de cette tournée à la rencontre de l’émigration.

Après Marseille et Lille, le séjour de Saïd Sadi à Paris ne fut pas de tout repos : interventions dans des radios communautaires, interviews pour la presse internationale et conférences de presse. L’occasion de rappeler les véritables enjeux de la prochaine élection présidentielle qui, selon lui, “intervient dans une conjoncture particulière marquée par la maturation des luttes démocratiques et la reconnaissance du projet que celles-ci portent”.

De plus, il a réaffirmé sa vigilance quant à la transparence du scrutin en prenant acte de la déclaration de l’Armée de ne pas être partie prenante et de la décantation intervenue avec l’éclatement de l’ancien parti unique : “Tout cela rend possible un vrai contrôle du vote.”
Il considère que du fait de l’accord passé avec les autres candidats pour une surveillance solidaire des urnes et du droit à disposer des procès-verbaux dans chaque bureau de vote, il sera possible de connaître la réalité des scores : “Ce qui empêchera le Président d’annoncer un autre résultat. Ce serait un autre cas de figure qui appellerait un autre traitement !” Saïd Sadi n’a cessé de fulminer contre le “gâchis Bouteflika” dressant un bilan “désastreux, un échec total”, malgré une conjoncture ultrafavorable depuis 1999. Selon le candidat démocrate, le chef de l’État “n’est qu’un étalon d’un personnel politique qui tourne depuis 1962 en circuit fermé, déconnecté de l’Algérie réelle”.

La partie qui souleva le plus d’enthousiasme dans la salle fut celle consacrée à la réflexion autour des grandes lignes du programme électoral : un plan Marshall pour la jeunesse, qui a le plus souffert de l’incurie du pouvoir depuis 40 ans ; un audit national sur l’utilisation des ressources de la nation ; l’abrogation du code de la famille ; le retour au week-end universel avec un aménagement d’une plage horaire pour la prière du vendredi.
Galvanisé par les encouragements de la foule avec des “Sadi Président”, ce dernier lança un appel à la mobilisation des citoyens pour “entamer les actions immédiates à même de provoquer une dynamique de changement”.

source : Liberté