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Tizi-Ouzou

La neutralité de certains établissements publics en question

samedi 13 mars 2004, par Hassiba

Le dernier week-end avant le coup de gong sonnant l’ouverture officielle de la campagne électorale, jeudi prochain, a été mis à profit par les militants et sympathisants de Ali Benflis en Kabylie où ils n’en finissaient pas de marquer des points malgré les gesticulations des convertis au “bouteflikisme" qui, soit dit en passant, n’arrêtent pas de se tirer dans les pattes pour s’emparer de la très convoitée tête du comité appelé à gérer la campagne de Bouteflika en Kabylie.

Les sympathisants de Ali Benflis se sont retrouvés au siège du parti, à Tizi-Ouzou, où ils ont eu à passer en revue leurs effectifs et tous les détails du plan de campagne mis en œuvre depuis plusieurs semaines déjà.

Selon un membre actif du FLN, chargé momentanément des relations avec la presse, les responsables du directoire de campagne pour la wilaya de Tizi- Ouzou, boostés par la dernière sortie du chef d’étatmajor de l’armée, et tout en affirmant avoir confiance en l’administration, ils n’ont pas pu s’empêcher d’évoquer, entre autres sujets, certaines anomalies, d’ailleurs “visibles à l’œil nu”, et constatées depuis plusieurs semaines déjà, qui renseignent sur tout sauf sur la neutralité, du moins concernant certaines administrations et établissements publics. En effet, selon la même source, les sympathisants de Ali benflis, par la voix de Akli Arbouche, le premier responsable du FLN dans la wilaya de Tizi-Ouzou, “constatent avec regret que certains édifices à caractère public sont mis à la disposition des comités de soutien du président-candidat”. Dans son constat, M. Arbouche a cité la maison de la culture Mouloud- Mammeri, l’Institut national des techniques hôtelières et du tourisme (INTHT) ainsi que des locaux appartenant à l’EPLF.

“Même les œuvres sociales de la wilaya n’ont pas échappé à ces manœuvres”, a protesté M. Arbouche avant de confier que des cadres subissent des pressions, voire des menaces, pour rejoindre ce qu’il qualifie de “clan” pour parler des groupes acquis à la cause de Bouteflika. Des manœuvres qui, tout compte fait, a rassuré Akli Arbouche, n’altèrent en rien les convictions et la détermination dont font preuve les pro-Benflis en Kabylie.

A. Maktour, Tizi- Ouzou Le Soir